Activité physique et cancer broncho-pulmonaire : Synthèse de la littérature - 11/05/23

L’activité physique (AP) trouve toute sa place dans le continuum de soin, afin de limiter les altérations liées à la maladie et à ses traitements. Cette revue de la littérature collige les données probantes et actuelles relatives à l’AP réalisée aux différentes périodes de traitement pour cancer broncho-pulmonaire.

L’AP est sûre et faisable chez les patients atteints d’un cancer broncho-pulmonaire pendant leur traitement anti-cancéreux. L’efficacité de ces programmes multimodaux est démontrée sur les symptômes, la capacité à l’exercice, la capacité fonctionnelle, les complications post-opératoires, la durée de séjour hospitalier et la qualité de vie. Mais celle-ci reste néanmoins à confirmer dans de futures études, notamment sur le long terme.

L’utilisation de capteurs d’activité et de dépense énergétique ou de questionnaires d’AP pourrait être une aide pour augmenter le niveau d’AP des patients atteints d’un cancer broncho-pulmonaire pendant leur continuum de soin. Pour des patients en difficulté avec les modalités d’entraînement conventionnelles en raison d’un inconfort ou d’une limitation ventilatoire à l’exercice, il pourrait être judicieux de proposer l’entraînement intermittent à haute intensité ou l’entraînement en force des muscles respiratoires. La téléréhabilitation pourrait aussi être déployée pour cette population. Cibler des populations plus à risque de morbi-mortalité est également à investiguer.

Les équipes qui prennent en charge des patients atteints de cancer broncho-pulmonaire pendant ou après leur traitement anti-cancéreux doivent mettre en place des stratégies innovantes pour surpasser les difficultés d’accès aux programmes d’exercice ou d’adhésion, afin que l’AP fasse intégralement partie de la prise en soin de ces patients. Les masseur-kinésithérapeutes tiennent une place importante dans l’accompagnement de ces patients lors de leur évaluation ou de leur traitement.

Physical activity (PA) has its place in the continuum of care, the objective being to limit alterations associated with cancer and its treatments. This review of the literature collates the evidence and current data relating to PA carried out at different periods of treatment for lung cancer.

PA is safe and feasible in patients with lung cancer throughout their oncologic treatment. The efficacy of multimodal programs is demonstrated regarding symptoms, exercise capacity, functional capacity, postoperative complications, length of hospital stay and quality of life. Nevertheless, this result remains to be confirmed with more robust upcoming trial, notably in the long term.

Utilization of activity and energy expenditure sensors or PA questionnaires could help to increase the PA level of lung cancer patients during their continuum of care. For those not at ease with conventional training modalities, it may be judicious to offer intermittent high-intensity training or respiratory muscle strength training. Telerehabilitation could also be implemented. The targeting of populations at high risk should be investigated.

Teams caring for patients with lung cancer during or after their oncologic treatment should develop innovative strategies designed to overcome difficulties of access or adherence to exercise programs, so that the PA be an integral part of the care of these patients. Physical therapists play an important role in supporting these patients during their assessment or treatment.